Cette petite Association subsiste depuis dix ans environ. Elle compte de 25 à 30 personnes environ. Elle possède deux collèges: l’un à Nîmes où l’œuvre a commencé, l’autre à Paris, et une maison pour l’éducation des petits protestants pauvres, que les parents nous confient en nous donnant l’autorisation d’en faire des catholiques.
L’œuvre est secondée par de pieux laïques, qui se sont organisés en Tiers-ordre dirigé par les religieux. Le professorat dans les collèges, les œuvres de charité, la publication de bons livres, l’instruction des enfants pauvres est le but de ce Tiers-Ordre. On s’y propose aussi, par une vie un peu sévère, de protester contre les maximes relâchées du monde.
Les religieux, se proposant surtout d’étendre le règne de Jésus-Christ dans les âmes, soit par l’éducation des classes élevées, soit en portant les enfants qui leur sont confiés à toutes sortes de bonnes œuvres, soit en leur inculquant un profond sentiment de leur devoir, non seulement comme simples chrétiens, mais aussi comme membres de la grande société de l’Eglise.
Note remise au Pape Pie IX (Lettres, t. I, p. 548).
Note. Le 30 mai 1855, le P. d’Alzon eut le bénéfice d’une audience privée du pape Pie IX. Il lui présenta sa Congrégation, Ordre et Tiers-Ordre, son esprit, son but et ses œuvres en cours, comme il l’écrit le lendemain à Mgr Doney (Lettres, t. I, p. 550-554). A cette date, la première forme des Constitutions était rédigée. Leur approbation fut seulement différée.