Prendre soin des malades, corps et âme.

Votre position d’infirmière exige de vous la charité la plus patiente, la plus humble, la plus compatissante. Il faut à tout prix l’acquérir, et vous promettre de ne pas vous démentir désormais un seul instant. Croyez-moi, vous pouvez faire un bien immense. Maintenir la régularité dans une infirmerie, c’est-à-dire dans le lieu où elle peut le plus difficilement être observée, la faire aimer par toutes les attentions et les soins qui sont dans l’esprit de la règle; dire à propos une parole de Dieu, dans les moments de repos et de découragement des malades; faire accepter ces paroles, parce qu’elles partent de lèvres patientes et d’un cœur doux; rappeler à l’observance des plus petites choses, sans aigreur, mais avec une suave fermeté, c’est assurer la ferveur de la maison, dans des circonstances où elle peut recevoir le plus de brèches. Je reçois à l’instant une lettre de votre Mère, à laquelle il faut que je réponde sans retard. C’est pour cela que je vous laisse en vous conjurant de faire des efforts, afin que, quand je vous arriverai, je trouve en vous une religieuse digne d’un si beau nom.

Lettre à Sœur Marie-Thérèse de Commarque (Lettres, t. I, p. 35-36).

Sœur Marie-Thérèse de Commarque (1811-1882), Religieuse de l’Assomption, fut toute sa vie infirmière dans les différentes communautés où elle fut nommée. Le P. d’Alzon la rencontra encore à Nice en décembre 1874 et, bien qu’elle-même souffrante, elle lui prodigua ses soins et ses attentions, tout en recueillant des notes sur l’histoire des origines de sa Congrégation.