Saint Jérôme, docteur de l’Eglise.

Vous avez fait à merveille de lire les lettres de St Jérôme. Il n’est pas tendre, loin de là; il va droit au but et ne mâche pas la vérité. Si vous avez besoin de cette vigueur, tant mieux. Nous avons aujourd’hui tant de natures amollies, que l’énergie fait contraste, sans doute, mais seule donne des résultats. J’espère donc que, commençant si bien, vous irez rondement en avant, et vous deviendrez avant peu une chrétienne parfaite. Si vous ne pouvez entendre la messe tous les jours, tâchez au moins de faire le plus possible des adorations du Saint-Sacrement. C’est à notre divin Sauveur qu’il vous fait aller dans une immense confiance. Il est l’objet d’une très grande haine; il importe de le dédommager par un redoublement d’amour. Laissez, croyez-moi, romans et feuilletons. Ce n’est plus fait pour vous. Dieu attend tout autre chose de votre part. Vous êtes jeune sans doute, mais la souffrance vous a mûrie. Profitez de ce par quoi vous avez passé pour donner à Notre-Seigneur une vie de sacrifices et de sainteté.

Lettre à Mlle Fayet (Lettres, t. XIII, p. 387).

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