Saint Philippe Néri, fondateur de l’Oratoire (1).

En lisant le livre sur l’esprit de saint Philippe de Néri, je suis frappé de la tendance absolue des Oratoriens à ne trouver bien que ce que faisait leur fondateur. Il me semble qu’il y a quelques précautions à prendre de ce côté; car enfin, il ne vous resterait plus qu’à vous faire Oratoriennes, s’il fallait accepter uniquement cette direction. Je vous soumets ces observations, parce qu’il faudrait avoir peut-être posé ses conditions à l’avance, afin de ne pas être poussé dans une direction qui ne serait pas la nôtre. Je ne crois pas après tout que ce fût l’esprit vrai de saint Philippe, lequel avait une affection particulière pour les Capucins et les Dominicains; il acceptait donc et encourageait un autre esprit que celui de l’Oratoire. Je voudrais savoir si ses disciples ont l’esprit aussi large.

Lettre à Mère Marie-Eugénie de Jésus (Lettres, t. II, p. 209).

(1) Il était question de prévoir à cette époque pour la communauté des Religieuses de l’Assomption à Londres un aumônier oratorien, d’où la préoccupation et la mise en garde du P. d’Alzon quant au véritable esprit, non pas tant du fondateur de l’Oratoire reconnu comme ouvert et bienveillant aux autres fondations, que de celui de certains de ses disciples du XIXème siècle pouvant faire preuve d’étroitesse et de particularisme.