Tenir le langage de la foi : renoncer et mourir à soi-même.

Dieu vous accorde donc bien des grâces et vous presse de vous donner toujours plus à lui. Courage! Courage! Ne perdons pas un moment et souvenons-nous qu’il est indispensable de nous renoncer sans cesse, de mourir à nous-même et de profiter de toute consolation qui vient surabonder dans notre âme, pour nous donner toujours avec un zèle plus grand à ce qui est demandé de nous. Que de sacrifices ne doivent pas payer, pour un cœur reconnaissant, ce que Dieu met dans le vôtre! J’espère donc que cette ferveur, que vous me dites être venue réchauffer votre misère, sera pour vous un point de départ tout nouveau et que, avec la grâce de Notre-Seigneur, vous allez devenir une tout autre personne. N’est-ce pas, après tout, ce à quoi nous devons très uniquement tendre?

Lettre à Mme de Rocher (Lettres, t. I, p. 151-152).

(1) Madame de Rocher, née de Forton, parente du P. d’Alzon, était également une de ses dirigées spirituelles. Mère de famille, membre du Tiers-Ordre de l’Assomption, elle avait plusieurs enfants dont deux devinrent religieuses, Thérèse chez les R.A. et Marie chez les Sœurs du Sacré-Cœur. Les lettres du P. d’Alzon nous ont également rendu familiers les prénoms de trois de ses garçons: Henry, Joseph-Gaston et Paul-Louis, élèves au collège de Nîmes.