La vie religieuse n’est, à proprement parler, que la vie plus parfaite de Notre-Seigneur dans nos âmes, et cette vie ne peut s’établir que par la mort complète à nous-mêmes. Pour mourir à soi, il faut pratiquer:
La mort des sens, les subjuguant de telle sorte qu’ils soient entièrement soumis et qu’ils n’exercent aucun empire sur nous.
La mort des désirs. Tant que je désirerai autre chose que Dieu ou ce qui se rapporte à la gloire de Dieu, je ne serai pas mort à mes désirs.
La mort des affections. La parole de Dieu pénètre plus profondément qu’un glaive à deux tranchants, et elle atteint jusqu’à la division de l’âme; Dieu est un Dieu jaloux, il veut être le seul maître de mon cœur.
La mort aux créatures. Depuis que je suis religieux, le monde est mort pour moi et je suis mort au monde. Tant qu’il y aura quelque chose à quoi je n’aurai pas renoncé, je serai vivant de la vie humaine, je ne pourrai parvenir à la perfection de la vie intérieure.
De la vie intérieure, Directoire chap. 23, d’après Ecrits Spirituels, p. 122.
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