Parcours de l’Avent – Saint Ignace de Loyola, le combattant de Dieu

Parmi les saints que le fondateur des assomptionnistes veut mettre en valeur se trouve saint Ignace. Il le choisit d’ailleurs parmi ses patrons en 1834 lors de sa retraite.

‘J’estime qu’il faut plus que jamais les mettre en honneur, et que *la Vie des saints* est un des plus grands et des plus paisibles enseignements que l’on puisse offrir’(1) ; voilà ce qu’écrit le Père d’Alzon au sujet des saints. Joignant le geste à la parole, il publie une nouvelle collection, ‘La vie des saints’, dans la revue La Croix.

Parmi les saints que le fondateur des assomptionnistes veut mettre en valeur se trouve saint Ignace. Il le choisit d’ailleurs parmi ses patrons en 1834 lors de sa retraite (2).

Dernier d’une famille de treize enfants, Ignace perd sa mère à sept ans et son père à quinze. Il mène une vie de cour durant dix ans et prend son plaisir dans la mondanité, et dans la compagnie du roi d’Aragon et de la reine de Castille. En 1521, lors du siège de Pampelune, il est blessé à la jambe par un boulet ; transporté et opéré, sa jambe restera plus courte que l’autre de plusieurs centimètres.

‘La vie de saint Ignace, dans l’endroit où il est question des combats qu’il avait à se livrer avant sa conversion, a fait sur moi une vive impression’(3) poursuit Emmanuel d’Alzon. Il est des combats qui ne sont pas militaires. Faute de romans de chevalerie, le temps de la convalescence est l’occasion pour saint Ignace de se plonger dans la vie des saints. Il est fortement impressionné par les hauts faits de ces hommes et de ces femmes qui n’hésitent pas à tout donner, y compris leur vie, pour le Christ. Chevalier jusqu’au bout, c’est d’abord leur héroïsme qui l’interpelle. C’est le début d’une conversion qui le conduira à Manrèse, où il mènera une vie ascétique et rédigera les Exercices spirituels. Il met alors ses talents profanes au service de Dieu. Percevant la valeur des études, il se rend à Salamanque puis à Paris pour suivre un cursus universitaire qui complète sa formation.

Et c’est à Paris, en 1534, qu’Ignace et plusieurs compagnons prononcent leurs vœux de pauvreté, de chasteté et de pèlerinage en Terre Sainte. Le pape Paul III leur demande de faire de Rome, mise à mal par le sac de la ville en 1527 et par la corruption, leur nouvelle Jérusalem. La Compagnie de Jésus y est fondée en 1539. A la mort de saint Ignace, plus de mille jésuites font partie de la congrégation, diffusant les principes de discernement mis en place par Ignace, pour qui toute activité humaine est occasion de rencontrer de Dieu.

Saint Ignace sera canonisé par le pape Grégoire XV en 1622, l’année de la mort de saint François de Sales. 

1) Édition numérique des Écrits spirituels du serviteur de Dieu Emmanuel d’Alzon, 2022, p. 1052 – (2) Id. p. 760 – (3) Id p. 762
Photo : Saint Ignace de Loyola / Wikipedia Commons – Peter Paul Rubens

« Âme du Christ,sanctifie-moi.
Corps du Christ,sauve-moi.
Sang du Christ,enivre-moi.
Eau du côté du Christ, lave-moi.
Passion du Christ, fortifie-moi.
Ô bon Jésus, exauce-moi.
Dans tes blessures, cache-moi.
Ne permets pas que je sois séparé de toi.
De l’ennemi perfide, défends-moi.
À l’heure de ma mort, appelle-moi.
Ordonne-moi de venir à toi, pour qu’avec tes Saints je te loue, toi, 
dans les siècles des siècles. 
Amen»

Ignace de Loyola