Elle nous invite à suivre une petite voie, la sainteté à portée de tous …

Le Parcours de l’Avent met aujourd’hui en lumière Sainte Marie-Thérèse de l’Enfant-Jésus (1873-1897).

« Je porte un prénom composé : Marie-Thérèse. Il est bien sûr en lien avec la dévotion que mes parents portaient à Marie (c’est aussi le second prénom de mes 3 frères) et à la tradition familiale qui m’a fait hériter du prénom de ma grand-mère paternelle, Thérèse, que je n’ai quasiment pas connue.

Pendant de longues années, je dois avouer que dans mon cœur, Marie « prenait toute la place » et même en étant allée sur les pas de Ste Thérèse à Lisieux, je ne m’étais pas encore laissé toucher par son message.

Aujourd’hui, pourtant, ses pensées m’habitent quotidiennement dans les plus petites choses de la vie. À travers ses nombreux écrits, elle m’a ouvert un chemin de confiance et d’abandon en Dieu qui se donne à nous dans l’instant présent.

Brûlée d’amour pour le Seigneur dès son plus jeune âge, elle entre au carmel à l’âge de 15 ans, reçoit la révélation de sa mission : sauver des âmes par la prière et le sacrifice. Mais Thérèse se sent petite et faible, et c’est ainsi qu’elle me rejoint et peut rejoindre chacun d’entre nous. Elle nous invite à suivre une petite voie, la sainteté à portée de tous : « la sainteté n’est pas dans telle ou telle pratique, elle consiste en une disposition du cœur qui nous rend humbles et petits entre les bras de Dieu, conscients de notre faiblesse et confiants jusqu’à l’audace en sa bonté de Père. » (Derniers entretiens). Ses paroles me sont une source de paix intérieure, et me semblent être une vraie boussole pour notre humanité souvent étourdie par d’autres recherches qui ne mènent pas au bonheur. Thérèse qui rêvait d’être Apôtre, de parcourir la terre, « d’annoncer l’Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées », va connaître la maladie, la souffrance physique, l’épreuve spirituelle et rejoint le ciel à l’âge de 24 ans.
Mais son rayonnement dépasse toutes limites : canonisée en 1925 par Pie XI, proclamée patronne des missions en 1927 à l’égal de Saint François Xavier, elle est déclarée Docteur de l’Église en 1997 par Jean-Paul II. Et sa prière continue de nous accompagner :
 » Mais je sens surtout que ma mission va commencer, ma mission de faire aimer le bon Dieu comme je l’aime, de donner ma petite voie aux âmes. Si le bon Dieu exauce mes désirs, mon Ciel se passera sur la terre jusqu’à la fin du monde. Oui, je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre » (CJ17.7). »

Marie-Thérèse Ferdenzi-Faurie, surnommée Marité (laïque AA)

« Ô mon Dieu, pour T’aimer sur la terre, je n’ai rien qu’aujourd’hui »

Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère.
Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit.
Tu le sais, ô mon Dieu, pour t’aimer sur la terre
je n’ai rien qu’aujourd’hui !

Oh ! Je t’aime, Jésus ! Vers toi mon âme aspire.
Pour un jour seulement reste mon doux appui.
Viens régner dans mon cœur, donne-moi ton sourire
rien que pour aujourd’hui !

Que m’importe, Seigneur, si l’avenir est sombre ?
Te prier pour demain, oh non, je ne le puis !
Conserve mon cœur pur, couvre-moi de ton ombre
rien que pour aujourd’hui !

Si je songe à demain, je crains mon inconstance,
je sens naître en mon cœur la tristesse et l’ennui,
mais je veux bien, mon Dieu, l’épreuve, la souffrance
rien que pour aujourd’hui !

Ah! Laisse-moi, Seigneur, me cacher en ta Face,
là je n’entendrai plus du monde le vain bruit.
Donne-moi ton amour, conserve-moi ta grâce
rien que pour aujourd’hui !

Extraits de la prière de Sainte Thérèse de Lisieux