Chemin de Carême – Prendre soin d’une communauté paroissiale

Une paroisse, selon le code de droit canonique, constitue la « cellule de base » qui comprend une communauté désignée de fidèles nommée à la charge pastorale d’un curé. Mais alors, prendre soin d’une paroisse, c’est prendre soin aussi bien des bâtiments que des fidèles, prendre soin les uns des autres.

La paroisse est le « lieu de l’écoute de la parole de Dieu, de la croissance de la vie chrétienne, du dialogue, de l’annonce, de la charité généreuse, de l’adoration et de la célébration », nous rappelle le Pape François dans Evangelii Gaudium au n° 28. Prendre soin de sa paroisse, c’est savoir être à l’écoute de l’Esprit, c’est savoir prier et porter ses fidèles au Seigneur ; c’est savoir rendre grâce au Seigneur pour ce que l’on a. Comment rendre grâce si on ne sait pas rendre les logements accueillants et propices au recueillement afin que tout le monde se sente à l’aise ? Comment rendre grâce si on ne connaît pas les soucis et les joies de ses fidèles ? Un bâtiment propre contribue à créer des activités, à créer une atmosphère propice au recueillement. Soigner sa paroisse consiste également à être attentif aux diverses réparations qui s’imposent : si la toiture est usée, il faut remplacer les tôles. Si les fidèles sont découragés, il faut les encourager. Ceux qui sont boiteux ou qui se retirent de la course pour des raisons utilitaristes, il faut savoir les ramener à la bergerie. 
C’est être là pour tout le monde : accueillir les autochtones et encourager les  »étrangers » à faire confiance et à aller de l’avant. Avoir un esprit de discernement afin de ne pas tomber dans le piège de ceux qui sont les « premiers baptisés » du milieu. 
Prendre soin de sa paroisse, c’est être en règle avec le diocèse : participer aux différentes rencontres d’information et de formation des prêtres. C’est prendre soin des autres prêtres : afin que la charge pastorale soit assurée dans de bonnes conditions pour le bien des fidèles chrétiens. La collaboration consiste à mettre en commun, autant que faire se peut, ce qu’ils ont et ce qu’ils sont. C’est-à-dire leurs compétences, leurs forces physiques, leurs désirs. Nous connaissons les trois fonctions principales d’enseignement, de sanctification et de gouvernement qui ne peuvent se mettre en œuvre que grâce à l’esprit de communion, et non de division.

P. Lucas Sézouhlon,
curé de la quasi-paroisse d’Atiémé (Lomé)

Une parole pour aujourd’hui

Le peuple vint vers Moïse et dit :
« Nous avons péché,
en récriminant contre le Seigneur et contre toi.
Intercède auprès du Seigneur
pour qu’il éloigne de nous les serpents. »
Moïse intercéda pour le peuple,
et le Seigneur dit à Moïse :
« Fais-toi un serpent brûlant,
et dresse-le au sommet d’un mât :
tous ceux qui auront été mordus,
qu’ils le regardent, alors ils vivront ! »
Moïse fit un serpent de bronze
et le dressa au sommet du mât.
Quand un homme était mordu par un serpent,
et qu’il regardait vers le serpent de bronze,
il restait en vie !

(Nb 21,7-9)

Une prière

Seigneur, tu sais combien de fois nous récriminons contre toi, à longueur de journées, souvent pour un rien du tout. Ne nous compte pas nos fautes Seigneur. Donne-nous la grâce de nous convertir en levant les yeux vers ton corps crucifié afin d’être sauvé. Amen