C’est Pâques. Comme les disciples d’Emmaüs, le ressuscité rejoint nos chemins

Le temps du Carême s’achève, pour l’Église et pour notre congrégation qui nous a guidés, tels des Pèlerins du Royaume, vers Pâques.

La route de la foi, de l’espérance et de l’amour s’ouvre maintenant à nous, s’étendant sous la lumière du Ressuscité vers la Galilée des Nations. Nous marchons au rythme révélé par Jésus lui-même, sur la route d’Emmaüs, où il accompagnait deux de ses disciples, Cléophas et « l’autre », celui qui porte nos prénoms. Il est nous !

Ce chemin d’Emmaüs, qui a commencé dans les Écritures et avec les premiers disciples, se poursuit depuis toujours avec celui qui l’aperçoit, le croise et l’emprunte. Dans son évangile, Luc nous rappelle que c’est toujours Jésus qui nous cherche et nous rejoint, humble compagnon de route, porteur de nos tristesses et de nos échecs. Il nous invite à prendre un temps de réflexion, à nous interroger sur nos idées et nos constructions, afin de mieux comprendre son identité.

Lorsque Jésus nous questionne sur nos préoccupations et nos histoires, il nous permet de le rencontrer, pour nous apaiser, nous soulager, nous guérir, nous encourager et nous pardonner. Et comprendre, tout comme les deux hommes du chemin d’Emmaüs, que même lorsque nous nous éloignons de la fraternité, il est toujours possible de retrouver notre chemin et la fraternité à laquelle Jésus nous appelle.

Nous sommes soutenus dans cette marche par la Parole et le pain de vie donné en partage. La clé de la foi réside précisément dans le partage de ce pain, qui n’est « pleinement lui-même » que lorsqu’il est donné à tous. Marchons donc à présent sur cette route, laissant derrière nous les obscurités d’un soir qui baisse, vers la lumière de l’aube qui se lève. Bonne et belle route ! 

Père Sébastien Antoni, communauté Paris-Denfert