2ème dimanche de l’Avent – “La paix intérieure se trouve dans le Christ »

La première semaine de l’Avent, la Parole de Dieu se concentre sur l’Espérance. Cette semaine, les lectures nous amènent vers la paix, comme disait le psaume 71 : « En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des temps » (Ps. 71, 7).

(Is 11, 1-10 ; Rm 15, 4-9 ; Mt 3, 1-12)

Le livre du prophète Isaïe parle d’ailleurs de la perspective que le tout le monde et les animaux vivent ensemble en harmonie sans faire de mal aux autres. En effet, nous vivons dans un monde troublé qui est marqué par la violence et la guerre : en Ukraine, en Iran, en Éthiopie, en Birmanie, etc., ainsi le désir de la paix est vraiment ardent. Pourtant, le mot hébreu pour paix : Shalom, va bien au-delà de la signification de ne pas se battre avec les autres ou de la paix telle que nous la connaissons. Comme le souligne le livre « Not the Way it’s supposed to be” (Cornelius Plantinga, Jr, Eerdmans, 1995, p. 7), le shalom est, par essence, la façon dont les choses sont censées être : une tranche de paradis. Nous sommes invités à être artisans de paix, c’est sûr. Pourtant, nous sommes aussi invités à chercher la paix de Dieu qui nous permet de regarder les autres à travers les yeux du ciel et de guider le monde vers le Royaume de Dieu qui est déjà arrivé mais pas encore là.

En général, nous sommes privés de paix lorsque les désirs de notre cœur ne sont pas satisfaits. Souvent, nous manquons de paix parce que nous sommes tirés dans de nombreuses directions par de nombreux désirs différents. Dieu est le désir le plus profond de nos cœurs. On peut penser à la célèbre expression de saint Augustin : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en toi » (Confessions, livre I, 1,1). Ce n’est que lorsque nous nous reposons en Dieu et qu’Il demeure en nous que nous pouvons établir une relation correcte avec les autres et avec les créatures qui l’entourent. La personne qui trouve la paix en Dieu trouvera le calme dans les tempêtes de cette vie terrestre. En fait, être en paix ne signifie pas que les soucis et les troubles de notre quotidien sont absents. Au contraire, il faut les vivre dans l’amour de Dieu et du prochain. La vie de saint Paul, remplie d’épreuves (Cf. 2Cr 4-10) est pour nous un témoignage de paix dans la souffrance. Il avait cette paix intérieure parce qu’il avait le cœur fixé sur celui en qui il croit, le Christ Jésus.

En effet, ce n’est que dans le Christ que nous pouvons trouver la paix. Pourtant, Jésus a apporté la paix, de la manière la plus inattendue, lorsqu’il est arrivé. Les juifs, en particulier les Zélotes, voulaient une rébellion. Ils voulaient que leur Sauveur renverse la domination oppressive des Romains et apporte la paix de manière violente. Mais la paix que Jésus a apportée est vraiment différente : Il nous donne la paix intérieure qui se trouve dans l’Esprit Saint. Cette paix intérieure est la vraie paix, quelles que soient les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons. Comment trouver cette paix intérieure ? Cela ne se produit pas en vidant son cœur stoïcien. Au lieu de cela, il s’agit de laisser Dieu remplir à ras bord son cœur d’amour. Lorsque nos cœurs seront remplis d’amour de Dieu et du prochain, alors nous serons en paix.

Père Saint, 
Dans cette deuxième semaine de l’Avent, 
garde-nous dans une paix parfaite que nous ne pouvons trouver 
que dans le Christ, par l’Esprit Saint. 
Aide-nous à avoir pleinement confiance en toi et 
à répandre dans le monde la paix que tu nous donnés. 
Nous t’en prions, par Jésus, le Christ, Notre Seigneur. Amen