Zacharie et Élisabeth, un exemple de fidélité (Luc 1)

Parmi les récits de couples contenus dans la Bible, nous avons le témoignage rendu à Zacharie et Élisabeth, un couple fidèle. Le récit sur Zacharie et Élisabeth apparaît uniquement au début de l’Évangile de Luc.

Zacharie et son épouse Élisabeth, sont des personnages bibliques de transition : ils appartiennent à la fois à l’Ancien et au Nouveau Testament. Luc nous présente un certain sacrificateur, Zacharie, de la classe d’Abia. (Lc 1,5). Le prénom Zacharie signifie « L’Éternel se souvient ». Élisabeth faisait partie de la maison d’Aaron. Le prénom Élisabeth veut dire « Dieu est plénitude », « serment de Dieu » ou bien « Dieu est promesse ». Zacharie et Élisabeth étaient donc l’un et l’autre de la race sacerdotale, étant tous les deux des descendants du grand prêtre Aaron, frère de Moïse. 

La Sainte Écriture leur rend un beau témoignage

« Ils étaient tous les deux justes devant Dieu, marchant dans tous les commandements et dans toutes les ordonnances du Seigneur, sans reproche » (Lc 1,6). Or « ils n’avaient pas d’enfant, parce qu’Élisabeth était stérile ; et ils étaient tous deux fort avancés en âge » (Lc 1,7). Être privé d’enfant était considéré par les Juifs comme un malheur et un opprobre ( Lc 1,25 ; Gn 30,23). Beaucoup d’autres peuples pensent aussi de la même façon, jusqu’à nos jours. Toutefois, si même tout espoir d’en avoir s’évanouit, Dieu peut intervenir pour honorer la fidélité et la confiance des siens. Zacharie reçoit un message du Seigneur alors qu’il officiait dans le temple, quand le sort l’avait désigné pour entrer dans le sanctuaire du Seigneur et offrir l’encens. Tandis que Zacharie officie dans ce lieu solennel, il s’aperçoit soudain qu’il n’est plus seul ! Un ange se tient du côté droit de l’autel. Le sacrificateur est troublé, saisi de crainte. Mais aussitôt l’ange cherche à le rassurer : « Ne crains pas, Zacharie, parce que tes supplications ont été exaucées, et ta femme Élisabeth enfantera un fils et tu appelleras du nom Jean » (Lc 1,13). Un fils va donc être donné à Zacharie et Élisabeth, Jean le Baptiste. Élisabeth, longtemps tenue pour stérile, va, donner naissance à un fils « conçu dans sa vieillesse ». Consciente d’être un instrument de la grâce divine, elle se cache modestement, durant cinq mois : elle ne veut pas attirer l’attention. Elle désire rester dans la retraite et le recueillement, tout en remerciant Dieu qui l’a « regardée, pour ôter son opprobre parmi les hommes » (v.25). Élisabeth met au monde celui qui deviendra le prophète du Très-haut. Les voisins et les parents se réjouissent avec elle à la fête qui a lieu lors de la circoncision, le huitième jour. 

Zacharie et Élisabeth sont un exemple de l’accomplissement des promesses divines

Ils nous donnent également une image parfaite de la joie chrétienne. Lors de la Visitation, Élisabeth est heureuse de la joie de Marie. Après la naissance de son fils, ce qui jaillira du cœur de Zacharie, sera le cantique appelé Bénédictus, car il bénit Dieu pour son intervention dans la vie de son peuple, où commence à se réaliser le plan du salut pour tous les hommes. Que les couples d’aujourd’hui, surtout jeunes, les couples qui n’ont pas la grâce d’enfanter, prennent exemple sur Zacharie et Élisabeth qui sont restés droits devant Dieu jusque dans leur vieillesse. C’est un couple qui a su évoluer dans la patience et la confiance. Et l’espérance ne déçoit point.

Frère Honoré Damiba,Adveniat House/ Philippines

Photo : Naissance et circoncision de Jean le Baptiste  / Source : https://www.sedifop.com/la-naissance-de-jean-baptiste-et-le-cantique-de-zacharie-lc-1-57-80/

Objectif-vie pour  la semaine

Choisir la fidélité et l’espérance. Le désespoir tue et nous éloigne de Dieu. Espérer contre toute espérance est en fin de compte le meilleur risque qu’il nous faut prendre sur le chemin de la foi.